Comment les conducteurs perçoivent-ils les cyclistes ?

Le questionnaire de cette étude a été complété par 620 conducteurs. Le panel constitué est donc relativement vaste. L’étude était assez complexe, mais nous pouvons identifier plusieurs modèles de comportement des cyclistes qui renforcent le malaise des conducteurs sur la route.

Ce que les conducteurs n’aiment pas chez les cyclistes

Parmi les pires comportements cités figurent l’arrogance de certains cyclistes, notamment à travers la monopolisation du milieu de la voie de circulation, l’imprévisibilité (l’absence d’indications en cas de changement de direction, par exemple) ou encore un manque de respect général. L’intolérance des conducteurs vis-à-vis des actes agaçants augmente de manière exponentielle avec le nombre de véhicules sur la route.

Les conducteurs ont souvent décrit les cyclistes comme irresponsables (manque de respect du code de la route), vulnérables, dangereux, imprévisibles, voire arrogants, citant des exemples de cyclistes se pensant invulnérables ou estimant que les autres usagers de la route devaient être responsables à leur place.

Les types de cyclistes qui sont appréciés

Interrogés à ce sujet, la majorité des conducteurs a expliqué que le cycliste idéal était un cycliste responsable, qui a conscience des autres usagers et se montre courtois envers eux.

Les cyclistes devraient être suffisamment visibles et indiquer leurs intentions, essentiellement avant de changer de direction. Les situations les plus délicates peuvent survenir sur des routes dégradées, où les cyclistes peuvent soudainement se retrouver devant les voitures, ou lorsque les pistes cyclables se terminent abruptement et que les cyclistes s’infiltrent dans la circulation. Parmi les pires transgressions citées figurent les cas de cyclistes empruntant un sens interdit, grillant les feux rouges ou encore circulant sur les trottoirs.

Selon les automobilistes, les cyclistes devraient essentiellement corriger les aspects suivants de leur comportement pour améliorer le respect mutuel :

• Comportement prévisible et meilleure prise de conscience : 49 % 
• Une position correcte sur la route : 35 %
• Visibilité : 34 %

Que nous a appris cette étude ? Les mêmes cyclistes perspicaces pourraient apprendre de leurs expériences au quotidien sur la route. Au-delà des déplacements, la circulation, c’est aussi une question de communication entre les différents usagers. Il n’existe guère de différences que l’on conduise une voiture, un autobus ou un vélo parce qu’en fin de compte, nous sommes tous des êtres humains. Si vous vous montrez menaçant en paroles ou même dans vos gestes, vous devrez probablement vous attendre à une réaction du même genre. À l’inverse, si vous vous comportez de manière aimable et respectueuse, de parfaits étrangers peuvent vous réserver un accueil chaleureux.

La communication sur la route

Vous ne pouvez jamais savoir qui est au volant d’une voiture dont vous entendez rugir le moteur. Si certains conducteurs sont fort expérimentés et sûrs d’eux, d’autres peuvent manquer de compétences ou ne pas être capables d’évaluer correctement les distances. Certains conducteurs peuvent être préoccupés par un problème au boulot, avec leur partenaire, concernant leur entreprise. D’autres sont peut-être en train de se remettre d’une soirée arrosée ou de se disputer au téléphone avec leur patron. Vous pouvez même tomber sur un parfait débutant qui conduit pour la première fois.

Simplifions les choses !

Chaque cycliste peut apprendre le code de la route. Nous devrions être prévisibles, visibles et conscients de ce qui se passe autour de nous. Le contact visuel avec les automobilistes est plus efficace que les mots. Lorsque le conducteur sait que nous avons compris son intention de changer de direction, chacun craindra bien moins une éventuelle collision. Passer au rouge est parfois tentant, mais cela peut entraîner un manque de respect sur la route de la part des autres usagers, ce que préfèrent éviter tous les cyclistes. Tout le monde peut contribuer à améliorer la situation sur les routes. Et cela commence par un effort individuel.